Songe d'un soir

Une belle journée sur les terres d’argent.
Dans cette douce fin d’après midi je me baladai sereine sur les coteaux de Bourgidus. La ville était déserte, encore un passage de ces pK ivres de sang. Je ne trouvais pas un survivant pas un soin à donner. Je décidai donc de rejoindre le champ de bataille endroit propice aux rencontres de personnes en quête de maîtrise. Moi-même je joignais le plaisir à l’agréable, une balade et par là même, quelques tours de magie pour dépoussiérer un peu mes bâtons serpents.
Les Reds gladiateurs m’attendaient là fièrement prêt à en découdre avec quiconque oserait ne pas croire en leurs forces et aussi leurs nombres.
Une boule de feu par là, quelques soins réparateurs aux guerriers de passage, un bouclier de lumière…C’est après un long moment à croiser les sorts avec les Red et de nombreux soins donnés, que je fus rassasié.
Enfin reput de magie et de soins je revenais en des lieux plus calme et propice à la méditation nécessaire après une si magique après midi.
Je me concentrais donc et tentais de me lier aux membres de la 11e division. Que j’aime à me connecter par la pensée aux miens. Je les observe, tente de prévoir leurs déplacements, réactions face à l’adversité de leurs combats quotidiens.
Je ressentais alors l’aura de Spike, le rôdeur. Je le sentais en recherche d’agilité et de force, mais autre chose le troublait.
Mmmhhh…
…
A elle
…
Oui c’est cela, j’y suis. Il se sent mal à l’aise de ne pouvoir se faire connaître mieux au sein du clan. En temps que jeune recrut il peine à se montrer sous sa forme vrai. Encore novice Spike ne trouve pas les bons mots.
Alors à toi Spike, prend le temps et réfléchit. Pause toi auprès d’un cours d’eau, relativise, prends exemple sur moi, et laisse toi aller à me dire ce qu’il en est de toi, qui tu es...
Ce n’est ni facile ni difficile mais sache que je ne te jugerai point. Tu peux faire ça de manière brève ou déballer ce que tu as sur le cœur.
….
ZUT…
Je ne parviens toujours pas à leur faire entendre ce à quoi je pense. rAHhhh quel dommage, moi qui suis empli de sagesse et d’intelligence je ne suis donc point capable de rassurer les miens lorsqu’ils ne sont près de moi.
Je dois encore progresser, mais pour le moment il faut que je me repose, cette connexion spirituelle m’épuise toujours autant. [/i]

C’est sur ces quelques pensées que je me retirais allant me cacher dans un coin sombre des terres d’argent pour y passer une nuit réparatrice.

La soirée avait été sinistre. Un souterrain lugubre, des combats acharnés, des ennemis à n'en plus finir. Je m'étais finalement enfui, le corps meurtri, l'âme en proie aux doutes. Pourquoi étais-je si faible, alors que mes camarades se montraient chaque jour plus puissants ? Comment trouver la force nécessaire pour me battre â leur côte ? Comment me montrer digne de porter les couleurs de la 11e ? Ces questions emplissaient mon esprit toute la soirée.
Près d'un lac, je m'étais endormi...

Encore un jour se lève, et je sors doucement de mes rêves. Encore au cimetière, comme d'habitude. Pourtant ce matin, le ciel paraît plus bleu, le soleil plus brillant. Ce matin mon corps semble plus léger, les ennemis moins effrayants. Ce matin mes blessures sont guéries, mon esprit est appaisé. Par quel miracle ? Je connais déjà la réponse.
J'ai encore révé d'elle. Seulement, cette fois sa voix me paraissait plus réelle, son apparence plus concrète. Notre chef, notre prêtresse, notre ange. De l'autre bout du monde elle a senti mes doutes, elle est venue dans mes songes pour me prêter sa force et sa sagesse. Certaines de ses paroles me reviennent.
Faut du cœur et faut du courage, mais tout est possible à ton âge. Si tu as la force et la foi, l'avenir est à portée de tes doigts.
Elle m'encourage, elle m'apporte son aide, sa confiance. Je n'ai pas sa sagesse, je ne comprends peut-être pas encore tout ce qu'elle a voulu me dire. Peu importe, je sais ce que j'ai à faire maintenant, j'ai repris courage.
Je ramasse mon arc, j'encoche une flèche, je repars. Si Dieu veut, toujours droit devant.

Merci, Chef.

Jeune spike, si tu l'acceptes je te propose de devenir ton professeur. L'apprentissage est long et difficile, et je ne suis pas patient.
Mais je t'apprendrais tout ce que je sais sur notre classe, je te fournirais tous les arcs qui ne me servent plus aujourd'hui, je te donnerais les monstres que tu dois aller combattre pour gagner un maximum d'expérience...

Contact moi par mp, donne moi tes caracs, et tes équipements, et on commence ton entrainement. Prépare toi, car en comparaison le cimetière te paraitras un endroit agréable.

Ainsi commença l'entraînement.

Première journée.
Mon courage nouvellement retrouvé me donnait des ailes. Avec un tel professeur et une telle motivation, rien ne pouvait m'arrêter. Je m'voyais déjà en haut de l'affiche, Je m'voyais déjà adulé et riche, signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient...
La tête dans les nuages, j'arrivais au lieu de rendez-vous avec mon nouveau professeur.

Spike: Bonjour Coach ! Prêt pour l'entraînement !
LeBoitex: Bonjour, Spike. Commençons par évaluer ton niveau. Tire une flèche dans la pomme, là-bas
S: Tout là-bas ? C'est vachement loin... OK, je tire.
* Est-ce une flèche au loin ? *
S: Oh mince, raté. Même raté le pommier.
LB: Mouais, même raté le verger... OK, fait voir ton équipement. C'est quoi ces flèches ? Elles sont toutes tordues.
S: Je les ai faites moi-même. Elles sont pas mal, hein ? (pas parfaites mais bon)
LB: Je vais te donner des flèches correctes, jette celles-ci. Et débarasse-toi de ton casque aussi.
S: Il est pas bien mon casque ? Je l'ai fait moi-même, aussi.

LB: Il te tombe sur les yeux...
S: Soupir Bon, d'accord.
LB: Bien, maintenant on va essayer plus facile. Vise le poulet, là. 3 mètres, il va bien y arriver.
S: OK
* Pas loin, mais raté quand même. *
S: Rhoo, pas loin !
LB: Mais raté quand même. Le but quand tu tires, c'est de toucher ta cible.
S: Aaaah... Tu pourrais me montrer ?
LB: Un test ? Sourit. Très bien. Tu vois le gladiateur, là-bas ?
S: Où ? * Je sors mes jumelles * Ah, ouais, je le vois. Mais tu vas lui faire mal !
LB: T'inquiète, c'est un méchant.
S: Ah bon.
LeBoitex sort son grand arc (tellement grand, on dirait une catapulte), encoche un flèche (rien à voir avec mes cure-dents. C'est un pieu !), bande (son arc toujours) et tire.
Les yeux ronds comme des soucoupes, la bouche exhorbitée, je regarde la flèche filer à la vitesse de l'éclair et se planter entre les yeux de la cible.
S:
LB: Voila.
S: ...
LB: Ca fait rêver, hein ?
S: Waow...
LB: Toi aussi, tu y arriveras.
S: C'est vrai ? Cool !
LB: Mais avant ça, entraînement. Bon, mets-toi ici et tire sur cette cible * A 2 mètres * Quand tu la touches 10 fois de suite, recule d'un pas et recommence. Au bout de 10 pas, appelle-moi.
S: OK, merci. C'est parti !

Bon, je vous épargne la suite. Depuis, je fait des trous dans la cible. Nuit et jour je fais des p'tits trous.
Ca fait 4 jours (et 4 nuits) (et 12000 flèches) J'ai déjà fait 5 pas. A chaque pas je me sens plus fort, mon espoir grandit, je me sens un peu plus près des étoiles.
J'fais des trous, des p'tits trous, encor des p'tits trous...